mardi 24 avril 2012

Les marionnettes et spectacles pour enfants

Ainsi font, font, font,
Les petites marionnettes,
Ainsi font, font, font,
Trois p'tits tours et puis s'en vont !

Vous connaissait la suite??

Les mains aux côtés,
Sautez, sautez marionnettes !
Les mains aux côtés,
Marionnettes recommencez !
...

L'enfance qui est en nous est interpellée par cet art de la marionnette. Mais qu'en est-il de son histoire?


Un peu d'histoire...


En français le mot marionnette nous vient du Moyen-âge, et désignerait à l'origine une poupée figurant la vierge marie, d'ou le surnom de "Petite Marie". Certains auteurs prétendent que leur nom proviendrait plutôt d'un montreur italien prénommé "Marion" qui les aurait introduites en France. Dans les autres pays d'Europe, elles sont désignées comme "poupée qui joue". Ainsi en allemand puppe, en anglais puppet, en espagnol titare, et en italien puppazi.

Le muppet show: un univers théâtrale et enfantin


Les marionnettes du muppet show créaient par Jim Henson et sont d'abord apparues dans Sesame Street.

Sesame Street peut aider les enfants à commencer l'école mais, le plus important peut-être, il va montrer aux enfants le monde qui les entoure", a commenté l'ambassadeur Ryan Crocker.



   L'enfant découvre l'univers du théâtre très tôt à travers cette petite figurine que l'on fait bouger avec les mains. Qui étant petit n'a pas connu le muppet show, présenté par Kermitt la grenouille suivit de sa troupe? Ce show reprend les animaux les plus insolites et fait une sorte de réécriture de certaines histoires connues de la littérature de jeunesse, avec la présence d'une "guest" star humaine issue du monde du cinéma, du théâtre ou de la musique :








On peut noter la volonté de cette émission destinée aux enfants de vouloir garder certaine base littéraire enfantine et de se les réapproprier. Ainsi cela permet aux enfants de redécouvrir ou découvrir l'histoire sous une autre forme, plutôt théâtrale voir cinématographique, avec à la fois des marionnettes et des personnages vivants. Ce choix fait des marionnettes, un véritable être humain. Etant enfant, on oublie que ce sont des marionnettes. Aujourd’hui lorsqu'un adulte regarde cela il perçoit naturellement la différence mais continue à croire que les marionnettes sont humaines et pas de simples jouets, ce qui le fait retomber en enfance. 

Les célèbres histoires d’enfants sont souvent reprises avec des marionnettes car elles donnent plus de vie à une histoire mais aussi car elles reprennent fidèlement l’image enfantine que l’on se fait des personnages. Certains auteurs passionnés de théâtre, de marionnettes et de contes traditionnels ; tels que les contes de Perrault ou les contes de mon moulin d’Alphonse Daudet ; bien connu des enfants et des grands, s’amusent à redonner aux différents personnages comme le petit chaperon rouge ou le loup, un caractère particulier comme on peut le voir dans cette vidéo ; dans laquelle une artiste explique comment sont créées les histoires à partir des contes.




L’histoire de la chèvre de M. Seguin, célèbre histoire d’Alphonse Daudet, est reprise par le biais des marionnettes, ce qui permet de faire parler le personnage de la chèvre, qui est le personnage phare de l’histoire. En effet, elle est une sorte d’allégorie de la désobéissance qui la mènera à sa perte car elle finira dans la gueule du loup. La chèvre sert de référence aux enfants désobéissants et les parents pourraient s’identifier à M. Seguin.

Ci-dessous, nous avons une représentation théâtrale avec des marionnettes, de cette histoire avec la chèvre dans la scène finale, lorsqu’elle rencontre le loup dans la montagne.


Pour aller plus loin...


Convaincu de l'impact pédagogique des marionnettes sur l'enfant mais aussi sur les parents et les professionnels, les éditions Bailly ont mis en place depuis 2008, des marionnettes à mains après avoir repris l'activité de la société JCD.  Elles sont le fruit d'un travail de création et de fabrication de très grande qualité et surtout, elles se révèlent très faciles à utiliser puisqu'elles sont à cinq doigts comme un gant et maniables comme la main. Les modèles sont nombreux et originaux et ont été fondés dans les années 60.

Antoine Bailly, instituteur et directeur d’école créait la collection « Mes carnets » avec la collaboration d’une équipe de professeurs.
Il veut fabriquer des livrets pratiques regroupant l’ensemble des règles de bases et il les veut également peu chers.

Les carnets Bailly sont nés. 

Depuis le succès ne s’est pas démenti. Les carnets ont été mis à jour régulièrement, de nouveaux titres ont été publiés.
Le nombre d'ouvrages reste limité mais ils sont vendus dans les principales librairies (Gibert, Décitre, Fnac etc.) et par correspondance. 

Les manuels sont préconisés par de nombreux établissements du collège à l’enseignement supérieur, pour la préparation des concours, les remises à niveau.

Des élèves, des adultes ou des étudiants les utilisent pour revoir les règles essentielles.


Comme le dirait Georges Sand : les marionnettes n'amusent que les enfants et les gens d'esprit.



Les spectacles


Les spectacles pour enfants sont organisés dans un but lucratif mais aussi éducatif pour l’enfant. Ils leur permettent d’affronter leur peurs, comme l’illustre l’histoire du Baba-yaga, conte célèbre slave. Ici, repris dans un spectacle qui nous raconte de façon aussi drôle qu’émouvante, le voyage initiatique d’une petite fille russe, au bout duquel elle aura vaincu ses angoisses et forgé son identité.

Il permet à la fois à l’enfant mais également à l’adulte de s’échapper de la réalité, revivre ses peurs (passées pour l’adulte) et les affronter.

Ou bien encore, l’exemple de cette réécriture du célèbre conte du Petit-Chaperon Rouge (ci-dessous) devenu le Petit-Chaperon Uf, apprend aux enfants mais aussi aux adultes à dire « NON » à l’intolérance.

En effet c’est l’histoire d’un petit chaperon Uf qui traverse le bois et qui rencontre le loup (déguisé en caporal). Il apprend qu’appartenant aux « Uf » presque tout lui est interdit. Ce texte s'adresse à tous, car même si l'auteur s'est inspiré de la barbarie des camps pour l'écrire, il peut s'inscrire dans le quotidien d'une cour de récréation. Ainsi, cette pièce donne à réfléchir à chacun et enseigne qu'il faut parvenir à dire « NON » à ce qui est intolérable (les règles discriminatoires, les lois injustes qui entravent la liberté...).



Le fait que l’enfant s’identifie presque automatiquement au personnage principal d’une histoire permet de créer des situations nouvelles adaptées ou tout simplement reprendre une histoire construisant une véritable portée pédagogique. Ainsi toutes les peurs affrontées par les personnages fictionnels, leur joie, leur découverte, leur fautes qui finalement construisent leur caractère et leur identité, forment l’enfant qui ressort du spectacle avec une nouvelle vision du monde qui l’entoure mais également sur lui-même. 


A.M

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